Genre : Autres
Type : BD
Langue : Français
Nombre de pages : 99
Editeur : Casterman
Juan Díaz Canales et Rubén Pellejero remettent le couvert avec Équatoria, leur deuxième Corto. Quelques figures historiques de bonne réputation, une brochette de jolies femmes plus ou moins en détresse et un héros faussement flegmatique crapahutent ou naviguent entre Méditerranée et Afrique équatoriale sur la piste d’un hypothétique trésor à l’aura mystique. Les ingrédients sont au rendez-vous et la recette se monte quasiment toute seule. Youpie, l’aventure redémarre.
Au premier regard, il n’y a vraiment rien à reprocher au scénariste. Son histoire est honnêtement boulonnée, avec ce qu’il faut de suspens et de rebondissements. Les pistes sont souvent fausses et les références culturelles juste cryptiques comme il faut. En bon professionnel, Díaz Canales fait ce qu’on attend de lui : un récit « prattien » et c’est bien là où le bât blesse. Ersatz appliqué, Équatoria s’avère rapidement désincarné et sans âme. À force de vouloir coller au style du maître de Rimini, le créateur de Blacksad ne réalise qu’une imitation sonnant creux, malgré toutes les attentions portées à son habillage.